Les cinq fœtus de Bizerte: L'Ordre des médecins précise
Ridha Dhaoui, président du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM), est revenu, ce vendredi 4 novembre 2022, sur l'affaire des cinq foetus non développés qui ont été découverts, enterrés dans un pot, sur le toit d'un cabinet médical à Bizerte.
Lors de son intervention dans Ahla Sbeh, Dhaoui a fait savoir que le médecin, propriétaire du cabinet en question, est âgé de 81 ans, affirmant qu'il n'exerce plus la médecine depuis deux ans. Il a, par ailleurs, indiqué qu'il s'agit d'un médecin généraliste qui peut, selon la loi, procéder à des curetages.
"Jusqu'à il y a environ 20 ans, les médecins généralistes pratiquaient des opérations d'avortement mais avec le temps, les spécialistes ont pris le relais. Cela ne veut pas dire que la loi a changé et que les médecins généralistes ont été interdits de pratiquer ce genre d'opération", a-t-il affirmé.
Dhaoui a ajouté que selon les premiers éléments de l'enquête, l'avortement a eu lieu depuis trois ans, soulignant que le rapport du médecin légiste va trancher.
Il a, toutefois, estimé que la manière dont le médecin s'est débarrassé des fœtus est inacceptable. "La justice va dire son mot, car personne n'est au-dessus de la loi", a-t-il affirmé.
Il convient de rappeler que la brigade de la police judiciaire de Bizerte a ouvert une enquête, mercredi dernier, après la découverte de cinq fœtus non développés, enterrés dans un pot, sur le toit du cabinet médical de ce médecin, fermé.
Une source sécuritaire a précisé à Mosaïque FM que, lors des accrochages survenus dans les rues de Bizerte, après le match du Club athlétique bizertin face à l'Espérance sportive de Tunis, des jeunes ont jeté, sur les forces de sécurité, depuis l'un des toits, un pot qui s'est brisé, révélant les cinq fœtus.